Histoire
Les noyaux villageois remontent à l’établissement des colons dans la région de l’Outaouais à partir des années 1825. Ceux qui ont peuplé la Municipalité se sont établis sur le territoire à la faveur du développement de l’industrie forestière avec la coupe du bois destiné à la construction navale et à la construction de maisons au Canada et aux États-Unis. Ces colons provenaient du Bas-Canada, pour la population francophone, ainsi que d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, pour la population anglophone. D’ailleurs, les noms de plusieurs villages de la Municipalité sont inspirés de noms de localités du comté de York, en Angleterre. C’est le cas notamment de Masham, Aldfield, Wakefield, Farrellton et Rupert.

Acrylique sur toile par Alexandre Deschênes
Hameaux et villages
Alcove

Alcove est un hameau situé aux abords de la rivière Gatineau, à quelques kilomètres au nord du village de Wakefield, et fut habitée par une population anglophone. Cela lui vaut d’ailleurs, au départ, l’appellation de North Wakefield. Le nom d’Alcove apparaît à partir de 1928 pour désigner le bureau de poste, inauguré en 1859 sous le nom de North Wakefield, et s’inspire du paysage local. En effet, le village est niché dans un creux entouré de collines. Avec l’arrivée du chemin de fer, cette localité devient un lieu de villégiature et on y fait ériger de nombreux chalets d’été qui sont en place jusqu’à nos jours. Les premiers colons à s’établir à cet endroit en 1834 sont les parents de Mary Pritchard-Irwin, épouse du pionnier de Wakefield, Joseph. Ils s’installent directement sur les bords de la rivière. D’autres personnes les suivront, et iront peupler progressivement l’intérieur des terres. Vers 1900, le village comptait une église, un magasin, une école et une traverse, témoins de sa vitalité.
Duclos
Le hameau de Duclos, baptisé d’après le nom du ministre presbytérien Rieul-Prisque Duclos, est fondé dans la deuxième moitié du 19e siècle. Un magasin et un bureau de poste y ouvrent vers 1880, et de petites industries s’y installent au début du 20e siècle, notamment une fromagerie vers 1900 et une scierie en 1915. Le hameau compte également, au début du siècle, une église et une école.
East-Aldfield
Le canton d’Aldfield est établi en 1852. Son nom reprend le nom d’un village anglais, situé dans le comté du Yorkshire. C’est en remontant la rivière La Pêche jusqu’à Wolf Lake et en ouvrant de nouveaux chantiers de coupe de bois qu’un plus grand nombre de colons ont la chance de trouver un emploi d’hiver. Bientôt, les familles viennent de plus en plus nombreuses s’installer sur les terres déboisées. Le commerce du bois est en plein essor, et plusieurs colons tentent leur chance en affaire en exploitant des moulins à scie et des entreprises de coupe et de transport du bois. Une chapelle est édifiée en 1893, puis le village prend forme avec la construction d’un magasin général, d’un bureau de poste et d’une école de rang. Les touristes viennent depuis les années 1930, pour profiter des lacs aux eaux poissonneuses.
Farrellton

Le village de Farrellton, installé sur les bords de la rivière Gatineau, est fondé par Patrick Farrell, qui accueille les colons en route vers le Nord. Premier maître de poste du village, il tient un magasin général où tous les voyageurs s’arrêtent avant d’aller plus avant vers des régions encore peu peuplées. Pionnier entreprenant, Farrell donne son nom à ce coin de pays où vit un petit groupe de colons irlandais. Au fil du temps, le village se développe et se dote d’une école, d’une église, d’un moulin à scie et d’une beurrerie. Un pont couvert est construit en 1914 à Farrellton pour relier les deux rives de la rivière Gatineau.
Lac-des-Loups

La colonisation des terres du lac des Loups, au nord-ouest du canton de Masham, a débuté vers les années 1840 avec l’établissement de quelques familles irlandaises. Ces dernières avaient traversé les collines de la Gatineau à la recherche de terres fertiles et vierges. En effet, les terres bordant la rivière Outaouais étaient déjà surpeuplées et les familles les plus ambitieuses partaient alors vers l’inconnu dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Le recensement de 1861 dénombre plusieurs familles, toutes irlandaises, établies près du lac des Loups. Des familles francophones commencent aussi à s’y installer à compter de 1860. Le village comprenait au départ une chapelle et une salle communautaire.
Lascelles
Lascelles, qui s’appelait autrefois Johnston’s Corner, est un hameau situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest du village de Wakefield. Comme d’autres communautés de pionniers, il a été construit à une croisée de chemins. Ce village abritait jadis deux églises, un magasin général, un bureau de poste, une école, une forge et une fromagerie. Ses nombreux lacs attirent aujourd’hui des foules de vacanciers.
Rupert
Le village de Rupert, qui constitue la partie nord de l’ancien village de Masham, est au centre de la communauté agricole établie par des immigrants irlandais dans les années 1830. Il y existait par le passé une fromagerie, un moulin à scie, une forge, un magasin général, deux églises (méthodiste et presbytérienne), une salle communautaire et une école.
Sainte-Cécile-de-Masham

Elle fut fondée en 1793 comme le Township de Masham, mais le véritable développement débute en 1825, quand quatre entreprises, soit Hamilton, Maclaren, Edwards et Gilmour y installent un chantier et commencent la coupe du bois. C’est vers 1835 que viennet les premières familles majoritairement d’Angleterre, suivies des familles canadiennes-françaises. Les colons s’installent dans le canton de Masham pour former un embryon de village. Ces colons français, issus du Bas-Canada, suivent la chaîne des lacs Philippe, Mousseau et Meech pour venir s’établir le long de la rivière La Pêche plutôt que de la Gatineau. Un de ceux-ci, Ovide Bélanger, fait don d’une parcelle de terre pour l’érection de la première chapelle en 1843, et, étant donné l’absence de prêtre, obtient l’autorisation de célébrer les mariages. Le village est par la suite constitué officiellement en 1855, date de la première réunion du conseil.
Wakefield

Le village de Wakefield se situe au confluent des rivières Gatineau et La Pêche, au cœur des collines de la Gatineau. L’un des premiers villages à voir le jour le long de la rivière Gatineau, Wakefield est fondé en 1830 par des immigrants venus principalement d’Irlande, mais aussi d’Écosse et d’Angleterre. En 1838, un moulin à grain y est construit sur les chutes de la rivière La Pêche par Scott Fairbairn. Ce moulin est revendu quelque temps plus tard à la famille Maclaren, qui y ajoute un moulin à scie et un magasin général. Le village connait alors un essor fulgurant. On y trouve des hôtels, des églises, une école, un maréchal-ferrant, un ferblantier, un tonnelier, un cordonnier et même un tailleur.
En 1992, un groupe d’hommes d’affaires de l’est de l’Ontario, dont Jean Gauthier, vont en Suède pour acheter une locomotive à vapeur (la 909) et un lot de matériel roulant ferroviaire. De 1992 à 1994, le train s’appelle Choo-Choo Train Company. Le célèbre train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield, mu par une locomotive de 1907, offrait jusqu’en 2011, une balade le long de la rivière Gatineau à partir de la gare de Hull, à Gatineau jusqu’à Wakefield, secteur de La Pêche.
La maison Fairbairn

L’une des plus anciennes habitations de Wakefield, la Maison Fairbairn était la demeure du colon écossais William Fairbairn et de son épouse, Jean Wanless. La maison, construite dans les années 1860, se dresse aujourd’hui fièrement sur la rive Est de la rivière Gatineau, à quelques pas du centre du village de Wakefield et non loin de l’emplacement de la ferme d’origine de William Fairbairn.
Les Fairbairn sont arrivés à Wakefield en 1834. En 1838, William érige le premier moulin à grains de la région au bord de la rivière La Pêche. Ses épais murs de pierre d’origine sont toujours une attraction aujourd’hui dans le Moulin de Wakefield. Les membres de la famille Fairbairn ont vécu dans cette maison jusqu’en 1906.
La maison a un passé riche en aventures, puisqu’elle a été déplacée à deux reprises. Menacée de démolition en 1993 pour faire place à une route d’accès au nouveau pont sur la rivière Gatineau, elle a été déplacée de l’autre côté de la route 105 depuis son emplacement à la ferme par Andy Tommy.
En 2005, sur le point d’être démolie pour faire place à des logements en copropriété, la maison a été sauvée à nouveau avec l’aide de la Municipalité de La Pêche.

Le 1ᵉʳ septembre 2012, grâce aux efforts inlassables d’une équipe de bénévoles dévoués dirigée par Michael Cooper, le nouveau centre du patrimoine de la Maison Fairbairn a ouvert ses portes pour la première fois aux visiteurs. C’est en 2013 que le kiosque touristique de La Pêche a déménagé au Centre patrimonial de la Maison Fairbairn, le début d’une belle relation avec la Municipalité au profit de la communauté et du secteur touristique!
Municipalité de La Pêche

Elle est née officiellement le 27 juin 1975, du regroupement des neuf noyaux villageois soit Alcove, Duclos, East-Aldfield, Farrellton, Lac-des-Loups, Lascelles, Rupert, Sainte-Cécile-de-Masham et Wakefield.
La Pêche est l’une des plus vastes municipalités du Québec par sa superficie. En effet, elle couvre 616,53 kilomètres carrés et fait partie de la municipalité régionale de comté (MRC) des Collines-de-l’Outaouais.

Le 18 novembre 2024, la Municipalité a inauguré son nouvel Hôtel-de-Ville au 99, route Principale Est. Dans une vision de développement durable, l’administration et le Conseil municipal ont insisté pour une construction écoénergétique. C’est ainsi que l’Hôtel-de-Ville sera le premier bâtiment institutionnel Passivhaus du Québec. (La confirmation de la certification est à venir.)